Le mot snob apparaît en français pour la première fois en 1857 dans Le Livre des Snobs, traduction d’une œuvre du romancier britannique William Makepeace Thackeray, The Book of Snobs (1848).
Il signifie « cordonnier » en anglais dialectal. À Cambridge, dans l’argot des étudiants de lignée aristocratique, il qualifie de façon méprisante leurs camarades de classe de plus basse condition, les « étrangers à la noblesse » qui ne pouvaient, of course, appartenir à l’université. L’abréviation pédante s.nob, formée sur l’expression latine s(ine) nob(ilitate), « non noble », apparaît après coup.
Avec la publication du livre de Thackeray, le mot est introduit en France pour désigner une personne prétentieuse et vulgaire, qui cherche par imitation à être assimilée aux gens distingués de la haute société en étalant des manières et des goûts qu’elle lui emprunte de façon dérisoire.
Snobisme, francisation de l’anglais snobbism, est l’attitude consistant à lorgner vers le haut de l’échelle sociale, à vouloir imiter les comportements de l’aristocratie en adoptant des valeurs qui ne sont ni comprises ni maîtrisées. Snober signifie « traiter quelqu’un de haut, le mépriser par snobisme ». Snobinard désigne un être un peu snob et snobinette une femme ou une jeune fille snob.
Devoir
Le snob n’est pas noble, le noble n’est pas snob bien que la racine latine nobilis « connaître », soit présente dans les deux mots. Quel autre mot cette racine a-t-elle aussi produit, qui signifiait, autrefois, « contraire de noble »?
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Réponse
Par extension, noble, du latin nobilis, « connaître », a signifié « bien né ». Le /g/ initial de gnobilis, la forme ancienne de nobilis, a disparu mais s’est maintenu dans son contraire ignobilis « non connu », « de basse naissance », devenu ignoble en français, qui a signifié étymologiquement « roturier, non noble » jusqu’à l’époque classique. Aujourd’hui, le mot s’applique à une personne sans distinction et sans manières et s’oppose à noble en revêtant la valeur de « qui est moralement bas ».